project power

Depuis six semaines, une nouvelle drogue fait fureur à la Nouvelle-Orléans : « Power », une pilule brillante qui a le potentiel de libérer pendant cinq minutes le pouvoir latent en chacun de nous.Mais c’est comme jouer à la loterie. Chez certains, on devient un caméléon, pour d’autres, super souple ou super fort, etc. Enfin, une partie ne le supportent pas, et peuvent tout simplement mourir ou exploser. Ça fait cher payé. Heureusement pour lui, l’inspecteur Frank (Joseph Gordon-Lewitt) devient pare-balles quand il ingère la fameuse gélule. Il a décidé de combattre le feu par le feu pour mettre un terme au trafic. De son côté, « Le Major » (Jamie Foxx) est déterminé à démanteler l’organisation par tous les moyens, étant donné qu’ils ont enlevé sa fille...

Project Power est le nouvel « événement » (soupir) de Netflix pour secouer notre été moribond. Après Tyler Rake et The Old Guard, c’est donc la troisième fois en très peu de temps que le géant du streaming sert de l’action à en perdre la tête. Des noms, des moyens et des idées (de départ), voilà ce qu’on veut nous donner. Oui, mais jusqu’ici, ce n’était pas franchement exceptionnel, tantôt sur le fond (Tyler Rake) tantôt dans la forme (The Old Guard). Heureusement, Project Power ne cherche pas à nous éreinter comme le premier, ni à se donner l’air intelligent comme le second.

project power

Le pouvoir, c’est noir comme le polar

En regardant le film de Henry Joost et Ariel Schulman, il m’est venu à l’esprit plusieurs polars fantastiques des années 80-90. Des péloches comme Hidden, Dark Angel (avec Dolph Lundgren), ou encore Futur Immédiat, Los Angeles 1991 aka Alien Nation. Ils étaient à cœur des films policiers, tournant autour d’un argument fantastique. À l’instar de ces exemples, Project Power se veut avant tout et surtout un divertissement rondement mené, ni plus ni moins, avec plus de qualités que de défauts. Et ses thèmes sont universels, parlent à tout le monde et sont communs à toutes les époques : le crime, la drogue et la dépendance.

Ce qu’il y a de bien, c’est que le film a beau être sombre et violent, il ne manque ni d’humour ni d’idées, et certainement pas de rythme. La pilule miracle est prétexte à enchaîner des affrontements contre/entre mutants jamais deux fois semblables, appuyés par de bons effets spéciaux et découpage. Et l’intrigue se déroule justement et sans débordements. On a un début, un milieu et une fin satisfaisants, ne réclamant pas systématiquement une suite.

project power

Remercions les prestations des acteurs, notamment pour la relation père-fille de substitution entre le Major et Robin (Dominique Fishback), la petite fille qui veut s’en sortir dans la vie. D’ailleurs, le personnage de Jamie Foxx fait peur en commençant comme un clone de Bryan Mills (héros des Taken), mais heureusement, il révèle peu à peu son humanité.

Project Power est divertissant et bien ficelé

Ce qui est dommage, c’est que, comme les suscités, Project Power n’est réellement foufou que via quelques transformations ou plans, ceci malgré une belle photographie. Et il ne fait que survoler son sujet et ses idées, nous demandant d’accepter ces pilules et leurs règles sans trop chercher à creuser. Heureusement, parce qu’on flirte dangereusement avec le mutagène des Tortues Ninjas 2 de 2016, qui réveille « l’ADN animal qui sommeille en nous ». Mais parfois, souffler de l’azote ou prendre feu, ça me paraît un peu… surnaturel ?

project power

Heureusement que Project Power ne cherche pas la petite bête, sinon, il aurait eu l’air plus prétentieux qu’il ne l’est, et il serait moins rythmé et divertissant. En l’état, c’est un bon moment à la fois nostalgique et dans l’air du temps. Je trouve que c’est un bon bilan.

LES + :

  • Joseph Gordon-Lewitt, Jamie Foxx et Dominique Fishback ont l’air de s’amuser, et c’est communicatif.
  • Très bons effets spéciaux.
  • De la série B solide…

LES – :

  • Mais de la série B sans plus.
  • « Des pilules qui donnent des super-pouvoirs. » Que c’est con, comme idée, parfois. ^^

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