« Le cinéma se nourrit de littérature, et la littérature se nourrit de cinéma. » (Martin Page)

« Le meilleur cinéma, c’est celui où l’action est longue et les dialogues brefs. » (John Ford)

Le cinéma, c’est de l’action en images. La littérature, c’est de l’action en mots.

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai aimé les images et j’ai aimé les mots. Loin d’être séparés, ces deux mondes allaient ensemble. Je regardais l’écran et voyais les pages couvertes d’écriture. Je m’émerveillais devant les mouvements de caméra et révélais, en simultané, les phrases cachées derrière l’appareillage, comme le code source derrière une page internet.

Très tôt, j’ai compris que le cinéma était un tour de magie. Et que je ne pouvais pas rester simple spectateur. Il me fallait percer les mystères des mécanismes complexes qui permettaient au magicien de donner vie à son tour. Je devais accéder aux coulisses pour voir de mes yeux. Je devais prendre le chapeau et apprendre à en faire sortir le lapin.

C’est pourquoi j’ai choisi la voie du Cinéma – avec une majuscule – et exploré ses différentes facettes. J’ai joué avec la théorie, avec la critique, avec l’actorat. Je me suis immiscé dans les interstices de la création d’images. Toutes ces rues étaient en fait des impasses ; mais c’est en se trompant d’itinéraire qu’on découvre les plus beaux paysages.

collection 120

Du cinéma à la Collection 120

Lorsque j’ai écrit mon premier scénario, tout un monde de possibilités s’est révélé à moi. Je pouvais tout faire – avec les touches d’un clavier sous les doigts. À l’abri derrière mon écran, je savais créer des mondes, les peupler de personnages, et y dérouler des aventures dignes de celles qui, enfant, puis adolescent, me faisaient rêver.

Puis, j’ai écrit mon premier roman. J’ai alors saisi toute la puissance des mots. Je pouvais avoir les deux à la fois, la mise en actions par les images et par les mots, la somme plus forte que les parties. Je venais de trouver mon Crayon magique, comme autrefois la petite Émilie dans les romans jeunesse de Henriette Bichonnier, grâce auquel mes univers pouvaient prendre vie. Et je pouvais les proposer à mes lecteurs grâce à l’auto-édition – sans contraintes, sans freins, sans limites à l’imagination.

Ce premier essai s’appelait Deadline. Et avec lui naissait la Collection 120.

Ce n’était que le premier d’une série de romans « cinématographiques ». Des romans pensés pour être des salles obscures de voyage, à emporter partout avec soi, comme des secrets d’alcôve.

Ces secrets, je les partage avec vous. Et je vous invite à les partager à votre tour.

Alors? Vous faites quoi pendant les deux prochaines heures ?

Sincèrement,

Peter Noria