Un ex-flic mourant… Son fils piégé… Des terroristes déterminés… Une ville paralysée… Bonne année ! 

Chicago, 31 décembre. John Culver est un ancien flic de Los Angeles atteint d’un cancer incurable. Il a décidé de consacrer le temps qui lui reste à se réconcilier avec sa famille. Son fils Jack est agent du FBI. Ancien soldat traumatisé par une faute de jeunesse, il a délaissé le travail de terrain pour choisir la voie bureaucratique. 

Quand tous les deux se retrouvent après quatre ans de séparation, la réunion tourne court. De mystérieux mercenaires enlèvent alors John et font chanter son fils. Les enjeux sont énormes, la pression extrême. Les deux hommes vont devoir se battre chacun de son côté dans l’espoir de sauver leur vie, leur famille, la ville, et peut-être même plus…

Premier volet de la trilogie intérieure, Désordre Intérieur rend hommage à trente ans de films d’action, de L’Arme Fatale à Jason Bourne, en passant par Piège de Cristal et Mission: Impossible. Une ville assiégée, un complot machiavélique, un suspense qui tient en haleine, des scènes d’action originales, et des héros dépassés mais prêts à tout pour sauver ceux qu’ils aiment. Tous les ingrédients sont réunis pour plaire aux fans des meilleurs blockbusters d’action. Et ce n’est que le commencement…

L’avis des lecteurs

“L’impression de regarder un bon vieux Bruce Willis avec plein de bagarres, d’explosions et d’action. Le rythme est terrible. L’auteur nous fait passer [d’un Culver] à l’autre en choisissant les moments les plus tendus, pour bien nous perturber et nous donner envie de continuer.”
mesreveseveilles.com

Notes d’intention

Désordre Intérieur a été mon premier scénario jamais écrit et, un comble, il s’agissait d’un long-métrage. Ce projet d’écriture mené à terme, j’éprouvais une grande satisfaction, mais également une très profonde peine. Car après huit mois de travail (le soir, car alors, bien sûr, travaillant la journée), il me fallut bien quatre ans pour me décider à transformer cette histoire en roman d’action plutôt qu’en embryon de film.

A l’origine, il s’agissait d’un scénario pensé comme une sorte d’anti-buddy movie. Au lieu d’avoir deux personnages aux caractères diamétralement opposés, obligés de s’associer pour résoudre une affaire (du type de L’Arme Fatale et Die Hard 3), deux individus aux caractères identiques prennent en étau les instigateurs d’un complot démesuré, en suivant chacun une voie différente, sans jamais se rencontrer avant le dénouement de l’histoire. Le genre de dédoublement qui, par ailleurs, s’adapte bien à la narration d’un roman.

Desordre Interieur

Les origines de Désordre Intérieur

L’idée originale de Désordre Intérieur impliquait un romancier anonyme plutôt timoré et sa fiancée agent des services secrets français, et plongeait la ville de Paris dans le chaos un soir de nouvel an. Mais cette note d’intention impliquait une complexité dans l’écriture et un développement des personnages qui, à eux deux, seraient devenus trop lourds pour la fluidité de l’histoire. J’ai donc choisi d’impliquer plutôt l’éternel personnage du flic incorruptible et son fils solitaire et rancunier. Quant au romancier et à son amie policière, ils deviendraient les héros d’une autre aventure, Deadline.

Les archétypes employés avaient ainsi des motivations et filiations plus rapides et faciles à mettre en place que s’il avait fallu introduire un nouveau genre de personnages. Quoique très orienté dans cette voie, il me semblait devoir payer un jour mon tribut aux films d’action des années quatre-vingt, Die Hard en tête. Bien sûr, nous sommes maintenant dans un roman plutôt qu’au cinéma, mais le plaisir lié à l’histoire ne change pas.

Chicago, go go !

Le théâtre des événements fut également déplacé de la capitale française à un nouveau terrain de chasse, qui puisse lui ressembler sur le plan de l’identité culturelle, à la fois sophistiquée et ancienne. Chicago apparut comme un choix idéal, grande ville américaine qui ne s’était plus tellement distinguée dans le domaine du thriller d’action pendant au moins les dix dernières années. Situer le scénario / roman aux États-Unis permettait également de tricher plus facilement avec certaines réalités, comme celle du temps de réaction de l’armée américaine en cas de catastrophe.

Une rapidité cependant plus plausible si l’on prend en compte deux tragédies majeures ayant marqué le pays durant la décennie dernière, naturelle ou non (l’inondation de la Nouvelle-Orléans et la chute du World Trade Center). Par une coïncidence étonnante, la configuration de la ville et ses alentours permettait la mise en place de tous les sites et rebondissements prévus, respectant de façon assez convaincante (pour un roman d’action) les unités de lieu et de temps.

Desordre Interieur

Désordre Intérieur : du scénario au roman d’action

L’intrigue joue très fortement sur les faux semblants, les mensonges et les vérités cachées, d’où le titre, qui fait autant référence à l’état psychologique des personnages qu’au chaos secouant la ville de Chicago. Désordre Intérieur, c’est un peu Die Hard sous stéroïdes.

L’ex-flic mourant se retrouve confronté à une intrigue politique et d’espionnage qui le dépasse complètement, se jetant dans l’aventure pour des raisons strictement personnelles. De son côté, son fils fait ressurgir ses caractères héréditaires et remet en question ses convictions à mesure qu’il découvre l’étendue et les vrais enjeux du complot. Le présent roman propose les mêmes motivations et évolutions des personnages que s’ils agissaient en duo, à ceci près que chacun suivra son propre parcours et influencera même, en bien comme en mal, celui de l’autre.

Jusqu’à la mort

Le pari le plus risqué fut sans doute d’imposer dans l’un des rôles principaux un ex-inspecteur malade du cancer. Mais ce dernier représentait plus ici un symbole du passé qu’il ne prétendait s’imposer comme nouveau héros du cinéma d’action. Au début des années 2000, les suites de franchises lucratives ravivant la flamme des glorieuses eighties, leur légèreté de ton et leur insouciance, côtoyaient alors la nouvelle norme du film d’action, sophistiqué, réaliste et surtout “crédible”.

Ce roman d’action est à considérer comme le choc des deux générations, un bilan de trente ans de films du genre, où se croisent les enjeux personnels des polars de jadis avec la complexité dramatique des intrigues politiques d’aujourd’hui. Ou comment réunir un héros de Walter Hill et celui de Robert Ludlum.

Beyond “Die Hard”

Ceci étant dit, en grand fan de Die Hard, je dois avouer que John Culver, héros de Désordre Intérieur, était également l’occasion d’un hommage personnel à John McClane. Il fut probablement l’anti-héros le plus emblématique du genre, à la fois fragile mais dur-à-cuir, effrayé par la mort mais tête brûlée, incroyable mais crédible, héroïque mais humain. Une figure dont j’étais moi-même dingue, avant que son interprète à l’écran n’oublie les ingrédients et le charme qui rendirent à l’époque son héros aussi exceptionnel et attachant. J’espère que les fans hard-boiled apprécieront la ressemblance.

Désordre Intérieur est un projet qui n’a jamais perdu de vue son objectif initial : raconter l’histoire de deux êtres qui cherchent désespérément à se retrouver, mais qui seront constamment séparés par la force des choses. J’espère que cette histoire sera pour vous aussi fun à lire qu’elle l’aura été pour moi à écrire.