Comme je consacre les gros articles aux jeux récents et/ou qui m’ont le plus impressionné, j’ai peu de temps pour parler de tout le reste. Or, je découvre une quantité de titres passés, récents ou anciens, qui mériteraient que j’en touche deux mots, histoire de les recommander ou de vous mettre en garde. On commence cette nouvelle rubrique dédiée au test rétro avec ce que j’ai eu le temps de me goinfrer en ce mois de mai.

Test retro REVII End of Zoe

Resident Evil VII : End of Zoe (PS4, 2017)

Le second DLC « histoire » de Resident Evil VII était payant, ce qui explique que je ne me suis permis qu’une fois que je l’ai trouvé en promotion sur le Playstation store. Et vu la médiocrité du reste du contenu payant, je suis content de n’avoir pas raqué pour l’édition Deluxe à l’époque.

Dans End of Zoe, vous jouez Joe, l’oncle éloigné de la famille Baker, les « méchants » du jeu principal. Vivant coupé du monde dans son bayou, il ne sait visiblement pas que depuis trois ans, ses proches sont devenus des monstres. Le jour où sa nièce Zoe débarque mal en point chez lui, il part en quête d’un remède.

End of Zoe est certes court (environ 2h) mais son gameplay est plutôt réjouissant. Entre les poings de Joe (il terrasse des monstres à mains nues !), des armes sympas (comme un javelot ou un fulguro-poing) et un affrontement de boss technique, End of Zoe prolonge agréablement l’aventure RE VII en apportant sa touche. Bon, pour quinze balles, ça fait cher la balade, mais si vous êtes fan et vous pouvez le payer moitié prix, essayez donc. Pour moi, Joe est l’un des protagonistes les plus badass de l’univers RE, ne serait-ce que pour la puissance de ses poings. Et son QI limité n’a d’égal que sa détermination. Joe ne se pose pas de questions, Joe n’a pas peur. Joe ose, et ça, c’est classe.

Test retro Crysis

Crysis (Xbox 360, 2011)

Dans Crysis, vous portez une super combinaison qui vous fait courir super vite, frapper super fort, devenir super résistant ou même carrément invisible. Dans Crysis, vous êtes un super soldat US, largué sur une île pour secourir des archéologues détenus par un bataillon de l’armée nord-coréenne. Mais surtout, dans Crysis, vous rejouez la formule Far Cry 1, avec les mêmes défauts non résolus. Ça veut dire que les mecs vous voient à un kilomètre de distance, même à travers un trou de souris ou une broussaille, qu’ils ont 20/10 à chaque œil et des armes miraculeusement plus précises entre leurs mains que les vôtres.

Pas de panique ! Vous avez votre combinaison et sa pile affreusement énergivore. Si elle se restaure en quelques secondes, elle consomme par contre beaucoup plus vite quand vous bougez, peu importe la capacité employée. Et il va falloir bouger si on vous voit ! Comme Far Cry 1, Crysis est un jeu au gameplay cassé, et complètement coupé en deux moitiés distinctes. Dans la première, vous vous servez presque exclusivement de l’invisibilité pour infiltrer les camps militaires. Oubliez la nano-armure, elle est nulle face au pilonnage d’un bataillon de coréens.

Et dans la deuxième partie, vous rencontrez les Cephs, des saletés alien qui tirent vite, et contre lesquelles vous avez surtout besoin du bouclier. Pourquoi avoir autant de capacités, alors qu’on n’a pas tellement le choix pour s’en servir ? À sa sortie, Crysis a fait parler de lui parce qu’il était beau à tuer… sur PC. Ce portage Xbox 360 est hideux (si si, croyez-moi), ce qui fait d’autant plus regretter l’achat. Comme il n’est disponible que sur le Xbox Live pour 20 €, l’affaire est réglée. Passez.

Test retro Resistance Fall of Man

Resistance : Fall of Man (PS3, 2006)

J’ai enfin pu faire l’intégralité de la saga Resistance, à part pour l’épisode PSP, mais c’est un TPS que j’avais déjà fait il y a longtemps. Je me suis donc concentré sur la série de FPS exclusifs à Sony, initiée par Insomniac Games. Le contexte est simple à résumer : à la fin des années 40, des aliens connus sous le nom de Chimères commencent à envahir le monde depuis le fin fond de la Russie. C’est donc la Seconde guerre mondiale, mais contre un ennemi commun pour l’Humanité.

Fer de lance de la PS3, Resistance : Fall of Man a vieilli. Aujourd’hui, il ressemble à un titre PS2 upscalé, heureusement sans baisse de framerate. Mais son gameplay, lui, est préhistorique. Les Chimères sont des kamikazes suicidaires ultra précis au tir, et qui vous considèrent (évidemment) comme l’homme le plus intéressant du monde, malgré le chaos général. Quant au level design, il est affreusement linéaire.

L’état de grâce provient de deux choses : l’univers atypique mêlant Seconde guerre mondiale et invasion alien, et un armement inventif et fun. Le Nettoyeur verrouille et mitraille les ennemis, le Perforateur tire à travers les murs, etc. Et vous pouvez tout porter en même temps. Vous êtes donc puissant et vous avez le choix des armes. Resistance : Fall of Man est un jeu parfois frustrant mais souvent divertissant.

Test retro Resistance 2

Resistance 2 & 3 (PS3, 2008 & 2011)

Resistance 2 est sorti après que Call of Duty 4 ait un peu secoué le monde du FPS. Il change donc la formule, et pas pour le meilleur. Vous ne pouvez plus porter que deux armes à la fois, et votre vie est régénérative. Par contre, les ennemis sont plus nombreux et agressifs, donc « youpi ! ». Aimants à balles, les boss ont au moins le bon goût d’être variés et spectaculaires. Mais si on se souvient de Resistance 2, c’est moins pour le plaisir de jeu que pour des environnements plus beaux et diversifiés qu’avant. L’histoire, par contre, est tellement bateau et décousue que je ne m’en souviens pas (à part sa fin, que je ne vous spoilerai pas).

Resistance 3 corrige les travers de son prédécesseur, en commençant par réintégrer une roue de sélection des armes. Les ennemis sont toujours à tête chercheuse, mais la variété des flingues est salutaire (le cryo-fusil est diablement fun). Et les missions ne se ressemblent jamais, tant dans leurs objectifs que dans leurs environnements (mention spéciale aux effets climatiques, brouillard ou blizzard, qui sont magnifiques). Pourtant, l’ennui pointe le bout de son nez. Resistance 3 est le plus complet et le plus équilibré des trois, mais il n’emballe pas pour autant. Peut-être parce que, depuis le départ, l’histoire de la série est trop anecdotique, simple prétexte à enchaîner les niveaux sans donner au joueur de quoi s’attacher aux protagonistes et à leur cause.

Resistance PS Vita

Resistance : Burning Skies (PSVITA, 2012)

Enfin, Resistance : Burning Skies, sorti sur PSVITA, est peut-être celui qui m’a le plus séduit de la série. Un FPS anecdotique sur console devient un vrai bon jeu sur portable, surtout en bénéficiant des fonctionnalités tactiles de la VITA. Les tirs secondaires des armes, ainsi que les grenades, ont besoin que vous balayiez du doigt le pavé tactile avant ou arrière. Cela rend encore plus fun l’arsenal déjà inventif de la saga.

Bien sûr, Burning Skies est moins beau que ses grands frères consoles (ou que Killzone : Mercenary sur la même machine), mais ne boudons pas notre plaisir. Le manque d’histoire palpitante et de textures bluffantes handicapaient les jeux PS3, mais le problème est secondaire ici. C’est un jeu sur portable, à dégainer partout quand on s’ennuie.

Sur une machine où les FPS ne sont déjà pas nombreux, Resistance : Burning Skies est un indispensable. Encore plus dans le contexte d’une franchise sympa mais mineure dans l’histoire du genre.

Goldeneye Reloaded

Goldeneye Reloaded (Xbox 360, 2011)

Je ne l’ai pas fini. Je n’ai pas pu. Vous êtes fan de James Bond ? Vous êtes fan de FPS en général ? Sauvez-vous. Goldeneye Reloaded est un portage du jeu Wii sorti l’année d’avant. Il s’agissait déjà d’un remake dispensable, et même carrément d’un demake comparé au jeu N64 original. Mais au moins, on se servait des wiimotes pour jouer, ce qui ajoutait à l’immersion et faisait illusion. Activision a dû confier ce portage à ses équipes de nuit, car il n’en reste plus qu’un clone ennuyeux de Call of Duty.

Le jeu étant originaire d’une machine moins puissante, les textures et animations sont à l’amende. Mais les vrais problèmes sont plus profonds. Vous avancez dans des niveaux horizontaux et pire que linéaires. Bond ne peut ni sauter ni lancer de grenades, et encore moins user de gadgets rigolos. Et vous tirez sur des ennemis stupides, que le soft multiplie dans ses passages les plus tendus pour donner l’illusion du challenge. J’ai renoncé vers la fin, à cause d’un passage où le jeu vous balance des soldats à la chaîne, mais en plus, vous aveugle pour rendre les choses plus corsées ! Cheap et nul, comme tout ce qui a précédé, mais là, c’était trop.

Goldeneye Reloaded sur Xbox 360 est un jeu où le fun va mourir quand il n’a plus la force de continuer. Tous ceux qui ont participé à son développement méritent que j’entre chez eux par effraction la nuit pour leur vomir sur la tête pendant qu’ils dorment. Et ce n’est pas le seul jeu Bond de l’ère Craig à posséder cette « qualité ». Copiez-collez ce qui précède sur le jeu de votre choix, et vous verrez que ça marche automatiquement.

Pour conclure sur une bonne note

Tout n’a pas été aussi médiocre que James Bond, récemment. J’ai pu aussi découvrir le remake de Resident Evil 3 et nettoyer des rues mal famées avec Streets of Rage 4. Finalement, mai 2020 n’aura pas été un mauvais mois.

Laisser un commentaire