Gods of EgyptSi on a du mal à croire qu’il s’agit d’un film d’Alex Proyas (The Crow, Dark City), Gods of Egypt ne vaut pourtant pas tant de haine. Avec ses personnages et son récit archi balisés, sa niaiserie dépassée quasi écœurante, et ses délires mythologiques premier degré totalement assumés, j’ai eu le sentiment de voir un dessin animé Disney tourné en live (et non un de ces films adaptés de classiques dont la firme aux oreilles nous abreuve ces derniers temps). On a jamais vu ça et on ne l’a que trop vu à la fois.

D’autant que “balisé” signifie du coup “compréhensible”, beaucoup plus en tout cas qu’un Batman v Superman quant à lui sinistre, beaucoup plus cher, incohérent et je-m’en-foutiste de bout en bout. Et si l’on cherche la comparaison “mythologie moderne contre ancienne : laquelle est la plus massacrée ?”, on constate que dans le film de Proyas, les défauts de logique du récit étaient déjà présents dans l’antiquité (quelqu’un m’explique comment emporter du cash dans l’au-delà ?) à l’inverse de ceux du film de Zack Snyder.

En bref, dans Gods of Egypt, les blagues datées niveau CE2 le disputent aux moments de pur WTF (le palais du dieu Râ, la séance de chirurgie de Set ou encore son char volant tiré par des scarabées géants !). De quoi provoquer chez le plus indulgent un sourire continu pendant les deux heures de projection. Le film étant sous distribué dans nos salles, dites-vous que c’est un privilège de pouvoir le mater. Alors pourquoi ne pas essayer ?

LES + :

  • La prestation d’un Gerard Butler en méchant mais fidèle à lui-même, constamment à cheval entre grotesque et charisme.
  • Un univers somme toute fabuleux (décors et CGI).
  • La mythologie égyptienne revisitée.

LES – :

  • L’humour de Gods of Egypt peine à être drôle.
  • Des combats entre méchas humanoïdes volants illisibles, autant à cause de CGI craignos que de cadrages sous cocaïne.
  • La mythologie égyptienne massacrée.

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