À l’origine, je voulais raconter des histoires par l’image. Je m’étais donc d’abord tourné vers le cinéma et, hypothétiquement, le théâtre. À l’arrivée, il s’avéra que l’écriture me permettait de raconter les histoires que je désirais sans restriction aucune (cf. mes premiers pas). L’auto-édition a ses avantages, mais aussi ses inconvénients, et ce ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde. Où se trouvent les avantages de l’auto-édition dans le cas de la Collection 120, et quelles sont les limites ?
Six ans d’auto-édition
Mes premiers scénarios furent finalisés en 2008, mais la Collection 120 ne devint réalité qu’en 2014, avec la sortie presque simultanée des versions romancées de Deadline, Désordre Intérieur et Max Force. Cela fait six ans ce mois-ci. Depuis, le travail n’a jamais cessé, que ce soit pour sortir un nouvel opus chaque année, pour le perfectionnement de contenu et de visuels pour la collection et, plus récemment, pour la mise à jour du site web (merci à l’agence Fanny Cairon). Quant à continuer comme ça un moment, je pense que oui.
Garder le contrôle
En tant qu’auteur auto-édité, je conserve le contrôle créatif sur ce qui me semble important. La Collection 120 provient d’une envie de cinéma et de divertissement loin des canons d’aujourd’hui. Du moins, ce contraste se voit essentiellement dans le genre primordial de la collection à l’heure actuelle, qui est le thriller d’action et d’aventure. D’autres projets (plus fantastiques et orientés vers la SF, par exemple) viendront diversifier et approfondir le contenu. Nous verrons alors où nous situer par rapport à cette morosité du grand spectacle.
Les avantages de l’auto-édition
Concernant les avantages de l’auto-édition, suivant mes besoins, j’ai appris à me servir de beaucoup d’outils. Au fil du temps, j’ai pu toucher à divers logiciels d’écriture (d’Open Office à Indesign), d’illustration (avec Photoshop), et plus récemment, de montage vidéo (merci, Adobe Premiere). J’ai ainsi approfondi mes connaissances et amélioré mes compétences, ce qui est toujours bien.
Amazon permet également de concevoir et vendre des versions brochées de ses ouvrages à la demande. La Collection 120 existe donc aussi en version physique. Personnellement, je trouve qu’il n’y a rien de mieux que de sentir le papier glisser entre ses doigts, et les effluves de neuf caresser ses narines.
Liberté et souplesse
L’autre avantage, c’est que la rémunération que j’ai choisie me permet de bénéficier d’un pourcentage élevé sur la vente d’un e-book (70 %). Enfin, il ne faut pas oublier le contrôle total sur le calendrier de publication. C’est un autre des avantages de l’auto-édition. Quand les événements imprévus de notre vie nous forcent à repousser une date de sortie, c’est plus simple à faire que si une dizaine de partenaires dépendaient de l’événement.
Les inconvénients du procédé
Malgré les avantages de l’auto-édition, il faut compter avec certains inconvénients. Ils ne sont pas les mêmes suivant les auteurs. Il y en a qui sont moins débrouillards en illustration que d’autres, par exemple. Ou encore, la communication dépend d’une compréhension des outils Internet (Facebook, stratégie commerciale, etc.) qui échappe à certains.
Pour ma part, j’apprends au cas par cas et en fonction des besoins. Je suis surtout énormément attaché à la qualité du « produit ». Avant de pouvoir communiquer autour de la Collection 120, je me suis énormément concentré sur sa présentation et sa qualité (e-books et versions brochées, site Internet, etc.), ainsi que la diversité du catalogue. Maintenant que tout est prêt, les vrais inconvénients, ou plutôt, les défis de l’auto-édition, prennent le relais.
L’avenir incertain
On n’a jamais rien sans rien. Il faut bien contre-balancer les avantages de l’auto-édition, n’est-ce pas ? Dans mon cas, il s’agit d’affronter les grandes inconnues que sont la communication et les diverses stratégies marketing. Il s’agit de surmonter la solitude qui m’étreint, pour m’être lancé dans une initiative où je me sens, pour l’instant, seul à m’épanouir (« qui d’autre a envie d’écrire des romans cinématiques et rapides à lire ? »). Sans parler du gros investissement que cela représente pour faire avancer les choses. L’investissement en temps, quand je peux encore faire de mon mieux moi-même, et l’argent que je dois investir quand je n’ai pas le choix, et je dois recourir à une aide plus professionnelle.
C’étaient, pour ma part, les avantages de l’auto-édition et ses inconvénients. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Cet article a été écrit en collaboration avec l’Agence Fanny Cairon.