Les monstres existent.

Max est en chasse. Quelques mois après sa précédente aventure au dénouement tragique, il est bien décidé à se venger de ceux qui tiraient les ficelles dans l’ombre. Sa seule piste le conduit en Egypte, dans la nécropole de Saqqarah, près du Caire, au cœur d’un mystérieux tombeau.

Après un éboulement, Max se retrouve piégé sous terre. Il va devoir trouver une issue, mais aussi survivre aux assauts d’une créature énigmatique, un prédateur à la force et à la vitesse surnaturelles. Il n’a pas d’autre choix que de s’allier à Equinoxe, une escouade de mercenaires à la solde de l’ennemi…

Max fait son deuil dans ce quatrième volet plein de suspense et de rebondissements, le plus violent et le plus noir de la saga. Plongé dans l’inconnu, obligé de coopérer avec l’ennemi, piégé entre ses doutes personnels et l’incarnation concrète de ses peurs les plus enfouies, Max ne peut pas fuir. Il va devoir affronter ses démons et survivre à l’Enfer. 

Notes d'intention

Max Force 4 est le onzième roman de la Collection 120, le premier après une parenthèse de 3 ans, et il aura fallu 6 ans pour l’écrire. Ce petit rappel en chiffres pour comprendre que je ne suis pas près d’arrêter, que la vie n’a pas été simple entre-temps, et surtout, que je ne voulais pas bâcler le retour de Max !

Croyez-le ou non, mais hormis une déprime prolongée, le véritable obstacle à l’écriture de ce nouveau chapitre était double. D’un côté, il y avait l’héritage de la saga, un héros et son univers à respecter et à développer intelligemment. De l’autre, il fallait tenir les impératifs de la charte de la Collection 120, soit proposer un roman dense, mais fluide et efficace, lisible en 120 mn chrono.

« Précédemment, dans Max Force... »

Rappelons le fil conducteur de la saga. À chaque tome, Max franchit une étape de son passage à l’âge adulte. Chaque volume adopte ainsi un genre et un ton différent, reflétant l’état d’esprit du moment. Or, grandir, ça craint, et plus Max progressait, plus l’ambiance s’assombrissait.

Max Force était un récit d’action-aventure façon chasse au trésor, raconté sur un ton léger pour présenter un héros « qui se lâche ». Max Force 2 était un thriller SF mêlant espionnage, anticipation et jeu vidéo, avec déjà des drames humains et dilemmes moraux qui démangent. Max Force 3 virait carrément au jeu de piste sadique façon Saw, un thriller noir marquant l’effondrement des certitudes et la découverte de la perte. Certains y ont vu une fin parfaite, m’encourageant même à réécrire la trilogie pour arrêter la série ici.

Mais pour moi, ce n’était pas la fin. Loin de là.

Max Force 4

Max Force 4 : Max va en enfer

À chaque volet suivant, la barre montait d’un cran dans le sérieux, la violence, la noirceur et le drame. Certains m’ont dit que je ne ferais pas mieux que le 3 en la matière. Peut-être. Toutefois, l’objectif de chaque nouveau tome n’est pas de faire « mieux », mais différent.

Max Force 4 explore un genre encore plus sombre, le récit d’action-horreur en huis clos, davantage violent, voire gore, et presque intégralement plongé dans le noir. Claustrophobes s’abstenir ! Ce choix radical n’est pas justifié par une fausse obligation de céder à l’escalade. Il est censé refléter le creux de la vague pour notre héros. À ce stade de son voyage, avant de trouver (peut-être) la lumière, il doit s’enfoncer dans les ténèbres jusqu’au point de rupture.

Si le récit est riche en thématiques, éléments narratifs, rebondissements et surprises, rien n’est jamais gratuit. Tous s’inscrivent bien dans la logique de ce nouveau chapitre, ainsi que dans l’arc global de la saga. Et bien sûr, même s’il évolue, Max reste fidèle à lui-même : combatif, faillible, drôle à l’occasion, apprenant de ses erreurs et faisant des rencontres clés.

Max Force 4 est aussi un épisode pivot, avec des révélations cruciales faisant le lien entre les volets précédents et le futur de la saga. Ces connexions n’empêchent pas de prendre du plaisir à une lecture « isolée », mais les lecteurs de la première heure apprécieront.

La trilogie du choix n'en est plus une

J’ai longtemps considéré que Max Force 3 était la conclusion à ce que j’appelais officieusement la « trilogie du choix », le choix étant au cœur des thématiques des trois premiers volets. Mais en écrivant ce quatrième tome, je me suis rendu compte que Max avait encore une décision cruciale à prendre, qui scellerait son destin pour les années à venir. 

Comme toujours, je suis parti d’un concept simple : un actioner horrifique dans une tombe égyptienne. Dix personnages maximum, une unité de temps resserrée et un décor unique. Cela ne devait pas être difficile à écrire. En tout cas, c’était ce que je me disais en 2018, alors que Max Force 3 n’était même pas encore publié.

Le souci, c’est que je cherche toujours la petite bête malgré moi. Jusqu’ici, à chaque fois que j’écrivais une nouvelle aventure, peu importe laquelle, je me suis toujours frotté à un nouveau genre (SF fantaisiste avec Total Medley, film catastrophe avec Opération Deucalion, etc.). Or, écrire dans un nouveau genre, c’est assimiler de nouveaux codes et se lancer de nouveaux défis. 

Mais là, c’était encore pire : Max Force 4 est la suite d’une série Young Adult. Même si elle est plutôt « tendance adulte », où tracer la limite acceptable en matière de violence et d’horreur graphique ? Quelle dose de terreur psychologique peut-on injecter à ce qui est, à l’origine, une saga d’action-espionnage ? Au final, cela reste avant tout un récit d’action musclé, jonglant avec ces ingrédients pour surprendre le lecteur et faire avancer habilement la trame.

Max Force 4

Une seule limite créative, mais un paquet de défis !

La Collection 120 impose un format de lecture de deux heures, soit environ 200 pages. Pas simple quand on déborde d’idées ! Le premier plan pour Max Force 4 était vraiment trop ambitieux : trop de gadgets, de décors, de scènes d’action et de retournements de situation. Mais trop, c’est trop. Je suis toujours partisan de ce qui marche au lieu de ce que je veux, mais dans ce cas précis, j’étais convaincu longtemps que ce que je voulais était ce qu’il fallait.

Mes illusions m’ont bercé pendant des années, jusqu’à ce que la réalité me rattrape en 2024. À cette époque, j’étais dans l’impasse. Après moult efforts, la première version déjà bien avancée demandait 80 pages d’exposition ! Heureusement, j’ai réussi à tout réorganiser et à accélérer considérablement les choses. Comme quoi, la création, ça prend du temps… et parfois, oui, la dépression et le chômage, ça aide aussi. Mais c’est une autre histoire, peut-être pour une prochaine fois.

Max Force 4 existe

L’accroche du roman, « les monstres existent », peut aussi s’appliquer à Max Force 4. Après 6 ans d’attente, ce roman existe enfin pour de vrai. Et comme à chaque fois, je me dis que malgré l’enfer qu’il m’a fait subir, les doutes, les craintes, les abandons, les reprises et les heures passées dessus, souffrir en valait vraiment la peine.

J’espère que vous passerez un excellent moment de lecture, sous tension et en apnée, à trembler et à vous exalter aux côtés de Max. Un petit gars plein de fougue, qui affronte la vie avec tout ce qu’il a, et que je n’ai pas peur de considérer, quelque part, comme le fils que je n’ai jamais eu. Il peut compter sur moi. Je veillerai toujours sur lui. Et bien sûr, chers lecteurs, vous aussi. 😉